Sed au secours de la politique française

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Parenthèse récréative en ces temps politiquement troublés. J'ai eu un prospectus de l'UNI (machin étudiant de droite) qui appelait à voter Sarkozy (normal pour un machin de droite). Le prospectus faisait un peu de Ségolène-bashing, comme disent les aminches. Donc j'ai pris un paragraphe, remplacé Ségolène par Nicolas, et observé le résultat. Les paragraphes (le modifié puis l'original) en commentaires. Je vous laisse juge de la profondeur des arguments électoraux qui résulte de la comparaison des deux. L'on s'amusera aussi que les deux textes font presque la même taille (un caractère de différence).
Paragraphe modifié:
Nicolas Sarkozy possède des qualités subalternes qui font de lui un concurrent efficace mais indigne d'un chef d'Etat. La très longue campagne électorale a en partie levé le voile sur sa véritable personnalité.
Il fait preuve d'un acharnement qui est une forme dégradée de la volonté et qu'il met essentiellement au service de l'idée démesurément gonflée qu'il se fait de lui-même. Il confond autorité et autoritarisme, un autoritarisme qu'il exerce principalement à l'encontre de ses subordonnés : " tu l'aimes ou tu la quittes " à l'égard des faibles, platitude à l'égard des puissants.
Quand il a entrepris de se lancer dans les grands sujets (politique internationale, défense), qui sont par excellence du domaine de la fonction présidentielle, il s'est toujours pris les pieds dans le tapis. Ensuite, le seul moyen qu'il ait trouvé pour éviter les bourdes a été de se tenir prudemment au niveau qui est le sien, c'est-à-dire au ras des pâquerettes. Quant à ses grandes orientations politiques, inutile d'aller les chercher dans le fouillis démagogique de ses propositions. Ce sont simplement les vieilles recettes du libéralisme français, c'est-à-dire du libéralisme le plus arriéré de tous les pays développés.

Paragraphe originel:
Ségolène Royal possède des qualités subalternes qui font d'elle une concurrente efficace mais indigne d'un chef d'Etat. La très longue campagne électorale a en partie levé le voile sur sa véritable personnalité.
Elle fait preuve d'un acharnement qui est une forme dégradée de la volonté et qu'elle met essentiellement au service de l'idée démesurément gonflée qu'elle se fait d'elle-même. Elle confond autorité et autoritarisme, un autoritarisme qu'elle exerce principalement à l'encontre de ses subordonnés : " bravitude " à l'égard des faibles, platitude à l'égard des puissants.
Quand elle a entrepris de se lancer dans les grands sujets (politique internationale, défense), qui sont par excellence du domaine de la fonction présidentielle, elle s'est toujours pris les pieds dans le tapis. Ensuite, le seul moyen qu'elle ait trouvé pour éviter les bourdes a été de se tenir prudemment au niveau qui est le sien, c'est-à-dire au ras des pâquerettes. Quant à ses grandes orientations politiques, inutile d'aller les chercher dans le fouillis démagogique de ses cent propositions. Ce sont simplement les vieilles recettes du socialisme français, c'est-à-dire du socialisme le plus arriéré de tous les pays développés.

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