Children of men présente une dystopie intéressante où l'humanité n'a plus eu d'enfants depuis au moins 18 ans. Le film, de science-fiction je précise, se livre dans ce contexte à une analyse sociologique des comportements dans ce contexte. Un monde qui n'a plus d'enfants n'a plus d'avenir : que se passe-t-il alors ?
Les effets spéciaux sont vraiment bien intégrés à l'histoire : on n'en prend pas plein les yeux, ils servent le récit. Très bon point de ce côté-là. L'histoire elle-même se déroule plutôt classiquement si on y regarde à la loupe de films avec une thématique proche, mais est bien rythmée. J'ai été pris dans l'histoire dès les premières minutes, d'ailleurs.
Donc je recommande très fortement le visionnage.
Parmi les détails intéressants, j'ai noté :
- La scène du couloir, terriblement poignante. Une fois qu'on est dans l'histoire et que le cerveau a bien tourné là-dessus, rien d'étonnant
- Un des personnages secondaires vers la fin parle une langue qu'on n'est a priori pas censé comprendre, puisque c'est une réfugiée. Seulement c'est une réfugiée roumaine, donc j'ai pu comprendre quelques bouts de ce qu'elle disait. Je confirme donc qu'elle est bien dans son rôle et ne raconte pas n'importe quoi
- Il y a une curieuse tendance ces derniers temps à présenter les dystopies anglaises comme des états (presque) dictatoriaux, exemple ce film, ou V pour Vendetta. Est-ce lié à une convenance pour les besoins du tournage, ou une sorte d'extension cauchemardesque vers le futur de l'état actuel de l'Angleterre ? Je ne suis pas assez renseigné et ce n'est peut-être qu'une coïncidence, mais ce fait me semblait remarquable.
[edit]- Et puis ça m'a fait (re)découvrir la chanson «In the court of the Crimson King», aussi. Jolie chanson.
Children of men
1 minute, 24 seconds