Réfléchir pour réfléchir

6 minutes, 16 seconds

Ces derniers mois ont été riches d'enseignements et de réflexions, ces derniers jours aussi :

  • Une analogie idiote : supposons que quelqu'un ait une peur panique des chiens. Supposons ensuite que la seule personne qui puisse lui enlever cette phobie est un chien qui parle. Comment sortir de ce paradoxe ?
    - Il faut 2,5 ans environ pour finir une bouteille de Moutaï. Donc la moitié en 2 jours. Ça a un goût immonde, même dilué dans l'eau. Mais ça anesthésie un peu, c'est déjà ça de pris.
    - Truc que j'ai essayé histoire d'avoir quelques confirmations, puisque j'ai fini ma thèse et que je me permets d'essayer des trucs : non, je ne tousse pas si je fume (mais ça ne m'apporte plus rien, c'est toujours ça de pris), et fumer ce que Gérard fume (les connaisseurs comprendront) m'endort et me donne faim. Donc ça ne sert à rien. Je me demande quand même comment mon corps fonctionne pour avoir des réactions si différentes des autres gens. J'en serais presque déçu.
    - Je me demandais aussi si anesthésier à l'alcool les plaies du coeur fonctionne : apparemment oui, et si je laisse ma raison parler, ça ne doit pas durer plus de quelques jours. Un peu comme une anesthésie pour une opération à coeur ouvert, en quelque sorte.
    - M*rde, je tape presque aussi vite bourré qu'à jeun. C'est inquiétant.
    - Et au final, le test ultime : ma raison, quoiqu'il advienne, prendra le pas sur mes sentiments. Ceux-ci auront beau être aussi forts qu'ils veulent, ils auront beau crier autant qu'ils veulent, ils seront tus par ma raison. Je serai encore capable de réfléchir à l'approche du coma éthylique. Pourquoi ne m'est-il pas permis de ne plus réfléchir et agir simplement par pur instinct ?

    Bon, je vais dormir et probablement regretter ce post quand j'aurai cuvé. Ces réflexions vous auront été proposées par un reste de bouteille de Moutaï et un peu de Soho au litchi. Merci de votre attention, dont je me demande parfois si je la mérite.
Commentaire n°1
  • username: ISTV
  • date: 2007-02-27T12:03:25

En fait z'etes un marrant. Une petite question : Est ce que vous êtes plus chaleureux bourré que vous ne l'étiez en cours ? Je pense que vous n'étiez pas encore assez cuit pour pouvoir écrire tout ça ! Bonne journée, même si je pense qu'elle risque d'être éprouvante ;)

Commentaire n°2

Un marrant moi ? Ça serait bien la première fois qu'on utilise ce mot en parlant de moi... Pour répondre à ta question, ancien étudiant anonyme, c'est pas une question d'être bourré ou pas, c'est seulement une question d'être dans le contexte du cours/de l'université ou pas. Il me semble notamment avoir proposé à d'aucuns une bière dans un bar quelconque de Valenciennes, mais ça n'est pas arrivé. Tant pis. Hier j'étais quand même bien cuit (j'ai déjà été plus cuit, c'est vrai). Relire tout ça maintenant me laisse globalement la même impression que lorsque je l'ai écrit, cependant. Mais bon, au train où vont les choses, je crois que je vais aussi bientôt rayer l'alcool de mon menu (sauf peut-être rares exceptions comme pots de thèse et autres célébrations). Les seuls points positifs de cette journée-ci auront été que je n'avais pas de gueule de bois, et que mon modèle B de base de données semble utilisable malgré les restrictions de B.

Commentaire n°3

Il parait que le maotai se boit chaud comme le saké, et que froid c'est dégueu (je confirme, j'en ai une bouteille au fond du placard dont le niveau ne baisse pas. Je ne suis pas sûr que ce soit du maotai parce que c'est tout écrit en chinois, mais alors c'est un clone très réussi du point de vue gustatif). Un jour où je serai courageux/desespéré (rayer la mention inutile) je goûterai chaud.

Cela dit, rayer l'alcool du menu c'est un peu radical, non ? Tu ne veux pas plutôt essayer de te modérer, de boire pour l'expérience gustative plutôt que comme un finlandais ? Enfin, je dis ça je dis rien, hein.

Commentaire n°4

Il est à température de la pièce quand on le boit, il me semble. Peut-être un peu plus chaud, c'est possible. Et si ça a un goût qui oscille entre la réglisse et le caoutchouc brûlé, c'en est bien. Je préfère rayer l'alcool au moins pour un temps, histoire de m'assurer que je n'ai pas un problème avec. Question de prudence.

Commentaire n°5
  • username: ISTV
  • date: 2007-02-28T14:35:10

"une question d'être dans le contexte du cours/de l'université ou pas."

Bah justement vous mettiez trop de barrière. Certains doctorants nous parlaient de leur expérience, je me permet de citer Fabien Cirinei par exemple, il nous a parlé de son parcours, des études à l'étranger, il était pas la que pour nous apprendre des choses mais aussi pour éveiller notre esprit de curieusité. En clair on arrivait en cours avec vous et on se disait "pfiouuuuuuuuuuuu ça va être long", c'est sûr que pour vous y'avait pas d'intéréts à nous faire des TP et TD et le moins qu'on puisse dire c'est que ça se voyait. Donc nous pendant ce temps on passait en mode "je suis un(e) étudiant(e) blasé(e) du cours". Au final fallait pas trop vous prendre au sérieux.

Commentaire n°6

C'est un peu tard pour exprimer des regrets, non ? Au contraire, j'aimais bien faire des TDs/TPs, il se trouve que le contenu me passionnait (et me passionne toujours). Je peux comprendre que le côté technique des choses soit rébarbatif, mais ce n'est pas le cas pour moi. Je sais que Fabien ou Mickaël parlaient souvent de leur expérience, cela m'arrivait plus rarement (mais ça arrivait, si si, des étudiants m'ont déjà posé ce genre de questions en TP). Il se trouve seulement que j'avais le choix entre parler de ce que je faisais, de mon parcours, ou parler du contenu du module en essayant de donner un niveau plus que correct aux étudiants, pour qu'ils aient le plus de chances possibles après. J'ai choisi de donner le plus de chances aux étudiants, et de laisser le côté causerie pour l'après-TD (genre bibine dans un bar de Valenciennes, par exemple). Maintenant, si évidement vous étiez plusieurs à arriver et à vous dire "pfff, on va encore se faire chier avec ce mec aussi chaleureux qu'un iceberg", vous ne risquiez pas de me poser des questions sur autre chose que le cours, hmmm ? Est-ce que cette discussion a sa place ici et ne serait pas mieux par mail ? Parce que c'est bien gentil de critiquer mes enseignements, mais j'en ai fait beaucoup. Pour autant que je sache, tout pourrait tout aussi bien être en ce moment en licence 3 ou déjà sur le marché du travail.

Commentaire n°7

Je viens de ressortir ma bouteille du fond du placard : ça s'appelle jinliufu, et le peu d'info que j'ai pu trouver sur le web à ce sujet le décrit comme un vin blanc, de riz (et qui titre 52°). Et c'est effectivement moins mauvais chauffé quelques secondes au micro-ondes. Ça a un goût vaguement acidulé avec peut-être une touche de caoutchouc brûlé.

Commentaire n°8

Ça a l'air de correspondre à la description. J'essaierai de vérifier la prochaine fois que je vais à une conf en Chine.

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